Servitude volontaire et psychodynamique du travail

Le 12e colloque international de psychodynamique et psychopathologie du travail aura lieu les 28 et 29 novembre 2024 à Toulouse, au Théâtre de la Cité, uniquement en présentiel. Il aura pour thématique la servitude volontaire.

Comment tenir compte de la place revenant à la servitude volontaire dans l’analyse des impasses psychiques en cause dans la souffrance et les pathologies mentales occasionnées par le travail ? Comment, en pratique, l’aborder avec des patients ?

Quelle place lui accorder dans l’analyse des obstacles à la transformation de l’organisation du travail sur le terrain ? Entre ceux qui veulent continuer à collaborer et ceux qui cherchent à résister à une organisation du travail injuste ?

Servitude volontaire

La servitude volontaire désigne d’abord un domaine d’analyse et de recherche dans le champ de la philosophie politique. Elle y fait l’objet de vives controverses qui ont des échos jusque dans le champ de la clinique.

Dans le « Discours » rédigé par La Boétie (en 1548 et publié la première fois en 1574), il n’est pas fait mention du travail. Pourtant, le monde du travail étant traversé de part en part par les rapports domination-servitude, les questions soulevées par la servitude volontaire sont, pour le clinicien, inévitables.

1 – A supposer qu’on accorde une valeur à ce concept, comment tenir compte de la place revenant à la servitude volontaire dans l’analyse des impasses psychiques en cause dans la souffrance et les pathologies mentales occasionnées par le travail ? Comment, en pratique, l’aborder avec des patients.

Par exemple :

  • – lorsque l’on mobilise son intelligence dans une activité de service, on entre bien dans une relation centrée par une volonté de servir au profit d’un autre. Comment alors peut-on établir, cliniquement, la distinction entre relation de service et servitude volontaire ?
  • – comment procéder pour faire le diagnostic différentiel entre masochisme et servitude volontaire ?
  • – la dimension de la servitude volontaire est souvent méconnue par celui ou celle qui pourtant y consent. Cette méconnaissance relève-t-elle de stratégies de défense contre la souffrance au travail (déni de perception) ou ressortit-elle au clivage du moi (acrasie) ?

2 – Quelle place accorder à la servitude volontaire dans l’analyse des obstacles à la transformation de l’organisation du travail sur le terrain ?

Par exemple : dans le domaine de l’intervention (dans une entreprise, une administration, une institution…) les cliniciens ou les chercheurs se trouvent parfois confrontés à des conflits entre ceux qui veulent continuer à collaborer et ceux qui cherchent à résister à une organisation du travail injuste. Comment aborder, en pratique, ces conflits entre servitude volontaire et volonté de résistance au sein-même d’un collectif de travail ?

Au cours de ce colloque, deux questions seront examinées en priorité :

1 – comment reconnaître la part revenant à la servitude volontaire et au refus de la servitude dans l’étiologie des pathologies mentales en relation avec les organisations du travail contemporaines ?

2- les connaissances issues de la pratique et de la théorie en psychodynamique du travail permettent-elles de frayer des voies pour surmonter les difficultés occasionnées par la servitude volontaire dans la lutte pour l’émancipation et la démocratisation du travail ?

Informations pratiques :

Date : 28-29 novembre 2024

Lieu : Théâtre de la Cité – CDN Toulouse, 1 rue Pierre Baudis (Métro Jean Jaurès)

Inscription : bulletin à télécharger

Programme détaillé à télécharger

colloque Servitude volontaire et psychodynamique du travail
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