Une trentaine de députés de la majorité exigent que le burn-out soit reconnu maladie professionnelle par la Sécurité sociale.
Employés, cadres, artisans, agriculteurs… Environ 3,2 millions d’actifs risquent un épuisement nerveux au travail. Alarmée par cette « souffrance », Marie-Françoise Bechtel, députée MRC (chevènementiste) de l’Aisne, a fédéré une trentaine d’élus de gauche autour d’un appel au gouvernement publié dans le JDD. D’autres politiques sont appelés à s’engager. Les signataires souhaitent que le burn-out soit reconnu maladie professionnelle par la Sécurité sociale. Une initiative indispensable pour que le stress au travail
La reconnaissance du burn-out pourrait résulter de la négociation avec les partenaires sociaux à travers les conventions collectives ou d’une décision du gouvernement après concertation. L’engagement des élus complète la pétition du cabinet Technologia qui a récolté 8.500 signatures sur le même thème. Le combat est loin d’être gagné. Certes, la Cour des comptes relève que la branche AT-MP a dégagé un excédent en 2013. Une exception dans le vaste trou de la Sécu. Mais la revendication des députés intervient alors que les patrons s’opposent au compte de pénibilité. Même si la vice-présidente du MRC s’en défend, son initiative risque de jeter de l’huile sur le feu.
Lire l’appel des parlementaires : L’épuisement au travail : un vrai sujet de société et la liste des signataires sur le site du JDD