Un petit lexique « corporate » bien utile…
Saviez-vous qu’un plan de licenciement était une « nouvelle aventure » ?
Que « Faire le boulot de quelqu’un d’autre » se disait maintenant « Être force de proposition » ?
N’oublions jamais que les mots ont un sens… tous les mots !

Pour aller plus loin sur le vocabulaire corporate et la « novlangue managériale », nous vous recommandons vivement la lecture de l’ouvrage « La novlangue managériale. Emprise et résistance« , de Agnès Vandevelde-Rougale.

Nourri d’une recherche socio-anthropologique, cet ouvrage présente une analyse du langage utilisé dans le management en articulant les registres de la pensée, de l’éprouvé et de l’action.
Avec des illustrations saisissantes et des références théoriques diversifiées, l’auteur analyse les dévastations qu’occasionne le management moderne en toute tranquillité, en toute impunité : celui-ci ne provoque pas seulement du mal-être au travail.
En effet, par l’utilisation de sa novlangue, il participe aussi et surtout au corsetage des imaginaires, au façonnage des univers symboliques, au formatage des émotions, à l’écrasement des intelligences individuelles et collectives.
Agnès Vandevelde-Rougale ne se contente pas de démonter le processus d’intériorisation du discours dominant, elle souligne le potentiel de résistance de l’individu et les voies qui s’offrent à lui pour se dégager de ces entraves langagières et faire face à la violence plus ou moins ordinaire à l’œuvre dans les organisations.
Agnès VANDEVELDE-ROUGALE, La novlangue managériale. Emprise et résistance, préface de Gilles HERREROS, éditions Érès, 2017.